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12 décembre 2009

Je suis figé derrière cette porte que je connais

IMG_0491Je suis figé derrière cette porte que je connais trop bien, avec la peur de l'ouvrir et de te découvrir dans cette pièce. Pourtant je sais que tu es là, parce que c'est devant ta chambre que j'attends. Mes craintes n'en sont pas atténué. Mon cœur s'affole, je le sent battre à mes tempes, c'est comme si quelqu'un frapper à la porte de mon esprit pour tenter de le pénétrer, alors que moi, je me sent incapable de franchir cette porte.
Ma main tremble comme si c'était sur la gâchette d'un flingue qu'elle allait appuyé, comme si une balle aller traverser cette porte pour venir se loger dans mon crâne. Je sentirais une légère brûlure, et puis plus rien, le vide, le néant. C'est surement ce qui m'attend derrière cette porte, la brûlure de mes tympans au son crispant de tes mots, et puis le silence, le vide, le néant.
Respirer devient difficile, comme si quelque chose appuyé sur ma cage thoracique, comme si mon corps refusait de continuer. Ma main ne se dépose pas sur la poignet, elle ne veut pas que cette porte s'ouvre sur toi, sur ta colère.
Si seulement je pouvais renoncer à ouvrir cette porte, si je pouvais décidé de rester derrière, me caché les yeux comme tu te caches derrière cette porte toujours close. Je pourrai garder cette illusion que tout va bien, que tu ne pleures pas. Mais j'entends tes sanglots à travers cette porte trop fine pour cacher ma présence.
Tu sais que je suis là, pourtant toit non plus tu ne veux pas ouvrir cette porte, tu préfères qu'elle garde prisonnière nos rêves, qu'elle ne s'ouvre pas sur la réalité d'une confrontation qui nous anéantirai. Tu veux garder nos illusions, tu ne veux pas parler, tu ne veux pas savoir.
Ma vue se trouble, je ne distingue plus les formes de la porte, j'ai peur d'oublier les tiennes. Ma tête me tourne, j'ai le souvenirs de nos corps se heurtant, tournoyant. Ma tête s'écrase contre le bois dur de la porte, mon corps l'enlace comme si c'était toi que je serrer dans mes bras.
J'entends ton souffle se répercuter sur l'autre face de cette porte, seule barrière à nos corps. J'ai l'impression de pouvoir entendre le rythme de ton cœur, comme si il battait toujours à l'unisson du mien.
Cette porte qui semblait pouvoir contenir nos secrets nos illusions et nos peines semble soudain devenir une barrière à notre amour à notre étreinte. Je sent qu'elle se décolle de mon corps, qu'elle s'enfuit, j'essaie en vain de la rattraper, et se sont tes bras qui me réceptionnent.
Tu es là enfin, ne me quittes plus. La porte tant redoutée se referme nous gardant empli de nos illusion, notre amour rêvé.

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Commentaires
A
Oui je vois ce que tu veux dire.<br /> T'as pas tort concernant l'exemple que tu prends...<br /> Je me pose la question parce que je suis assez admiratif de la façon dont un Gemmell par exemple arrive à faire vivre et nous faire ressentir ce que vivent ses personnages ( ils aiment, trahissent, haissent, se battent, meurent, pleurent sous nos yeux et on le ressent et ça parait évident ) de façon fluide et égale sans modifier son style.<br /> Un Mc Carthy par exemple avec La Route, nous pond un début de livre redondant et ennuyeux pour mieux nous narrer les pérégrinations redondantes et ennuyeuses de ses personnages au début du roman...et ça marche! QUand il finit par se passer quelque chose, on est désarçonné comme les personnages! Pour le coup c'est assez bien joué.<br /> Après contrairement à ces deux exemples, ce texte est à la première personne, ce qui, il est vrai, change beaucoup de choses au niveau de la forme.
R
Ah bah oui, sinon tu perds toute la profondeur ! Les mots c'est une "science exacte", tu ne choisit pas tes mots au hazard, tout a un sens.<br /> Réfléchit, si j'avais écris "Ma main tremble comme si c'était sur la gâchette d'un pistolet qu'elle allait appuyé, comme si une balle aller traverser cette porte pour venir se loger dans mon crâne."<br /> Trouves tu vraiment que c'est la même chose ? En plus ça casse le rythme.<br /> <br /> Et puis ce n'est pas la forme, mais la transcription. Pour traduire un fond,... enfin, tu vois, si je traduit le fond dérangé, je doit utiliser une transcription dérangé.<br /> <br /> Tu vois ce que je veux dire ?<br /> Je ne vais pas entrer dans une glorification des mots, ça serait les insulter par mon idiotie...
A
Le ressenti du personnage ça on le ressent(c'est le cas de le dire), mais est ce qu'il y a besoin de mots non fluides pour faire ressentir la non fluidité du ressenti du personnage?<br /> Est ce que la forme doit ressembler au fond pour bien exprimer ce qu'est le fond?<br /> (c'est une question j'ai pas d'avis particulier là dessus, avant j'aurai repondu non, mais depuis que j'ai lu La Route je suis partaé...)
R
Ces mots sont bien choisit si ils te gênent, si j'avais choisit des mots justes, fluides, qui ne dérangent pas à la lecture, le texte perdrai tout son sens. Ces mots traduisent bien l'étrangeté du ressentit du personnage, non ?
A
Bon alors tout d'abord ce texte n'est pas nul! :)<br /> <br /> Je l'ai trouvé très bien sur le coté un petit peu "tragique" de l'amour impossible, qui se fuit,etc...<br /> Il y a deux trucs qui m'ont chaginé néanmoins:<br /> - "Ma main tremble comme si c'était sur la gâchette d'un flingue qu'elle allait appuyé": Je sais pas à la lecture cette phrase est toute écorchée, ça fait bizarre c'est le mot flingue, un synonime ça passerait ptetre mieux.<br /> -"C'est surement ce qui m'attend derrière cette porte, la brûlure de mes tympans au son crispant de tes mots, et puis le silence, le vide, le néant." : Pareil que pour "flingue" précédemment, "tympan" fait bizarre ou bien c'est "brulure des tympans" qui sonne bizarrement.<br /> Sinon j'aime bien la dynamique du truc, on est porté par le texte et à la fin...ça finit bien!<br /> :)<br /> ps: Ah oui, ptetre que ça se conclue trop vite, une fin en apothéose et tout et tout ça aurait eu plus de gueule en echo avec la souffrance du narrateur qui est resté derrière la porte depuis tout ce temps...<br /> En meme temps, le coté "évident" des retrouvailles est bien amené donc bon pas besoin de s'apesantir là dessus remarque.<br /> Pas mal du tout
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