Quelques gestes insignifiants
Quelques gestes insignifiants. Quelques mots qui ne veulent rien dire, mais qui expliquent tout. Un appel aux sens discret, mais qui se fait entendre de l'être désiré. Deux mains qui se touchent par inadvertance, accompagné d'un regard lourd de sens. Une caresse se fait tout en discrétion, un oeil désireu se pose sur le corps frissonnant de l'autre.
On avance d'un pas méfiant vers l'inconnu, sans être sûr du contenu de sa pensée. Sans savoir si les désires sont les mêmes, on avance avec la peur de l'autre, la peur de nous même, et l'on attend qu'une seule chose, que son regard se pose sur nous.
Le désir de pouvoir goûter sa chair se fait de plus en plus intense. Les contacts se multiplient, les sous-entendu deviennent fréquents, la proximité est de plus en plus importante à tel points qu'on pourrait déposé nos lèvres sur ce corps qui nous inspire tant de désires. Plus le désire grandit, plus la peur de l'autre se fait entendre.
Vient le moment de se séparer, le temps nous donne l'impression de s'accélérer, juste le temps de dire un mot et on est déjà seul, pressé par l'envie de revoir l'autre. Trahit par ce désire qui n'a pas été satisfait,le même jeu reprend lorsque l'autre vient de nouveau à notre rencontre.
Le désire de chair se fait tellement intense que, lorsque la tension se prise, on s'abandonne complétement dans un corps à corps amoureux et violent. On devient les esclaves de cette passion aveuglante et éphémère, esclaves des sens qui se révoltent et se détruisent.
Cette histoire se termine ainsi, les désirs assouvis ne se font plus entendre, on oublie l'autre car ils ne nous est plus inconnu.